La femme est-elle l’avenir de l’homme (d’église) ?

La femme est-elle l’avenir de l’homme (d’église) ?

La femme est-elle l’avenir de l’homme (d’église) ?

(Paraphrase d’un vers du poète Aragon in Fou d’Elsa)

Les services d’église pourraient-ils fonctionner sans les femmes ? bien sûr que non ! elles sont : catéchistes, animatrices d’aumônerie, membre de l’EAP, secrétaire, elles visitent les malades et portent la communion,  elles sont actives dans la Solidarité, elles sont chantres… mais il reste encore des fonctions, des tâches qui leur sont (pour l’instant) interdites.

En particulier l’homélie au cours des eucharisties. Par contre elles peuvent « commenter » la Parole au lors d’une bénédiction au cours des funérailles. Pour cela elles reçoivent une formation adéquate comme les hommes laïcs exerçant ce service. Alors pourquoi pas faire l’homélie ? De même célébrer le baptême, alors qu’en cas d’urgence une sage-femme ou toute autre personne même non chrétienne peut baptiser un nouveau-né à condition d’avoir de l’eau, de prononcer les paroles du sacrement et « avoir l’intention de faire ce que l’Eglise fait ».

Dans nos églises sœurs, luthériennes, calvinistes, anglicanes, il y a des pasteures et même pour les anglicans des femmes évêques et le Ciel n’a pas manifesté son courroux…

Au Vatican des femmes ont intégrées des dicastères (ministères) peu nombreuses et sont souvent des religieuses, mais c’est un début voulu par le pape François. Certaines femmes dans les paroisses ont reçu le ministère d’acolytat et de lectorat (Motu proprio Spiritus Domini 10 janvier 2021) alors que nombres d’entre elles lisaient déjà la Parole et pour l’acolytat c’est « servir à l’autel le prêtre ou le diacre » : toujours femme au service.

La femme est-elle l’avenir de l’église ? elle l’est déjà mais encore trop cantonnée à des rôles de service et non de haute responsabilité. De nombreuses catholiques font des études de théologie, sont diplômées en Droit Canon et n’ont pas le droit de s’exprimer et d’enseigner le Peuple de Dieu.

Entre Marie mère de Jésus et la belle-mère de Pierre qui guérit par Jésus « les servait » il y a surement des places libres égales à celles des hommes ou alors il faudrait dire au Peuple de Dieu pourquoi elles n’en sont pas dignes et ce  avec des arguments sérieux et acceptables par tous et toutes.

La Bible n’est pas sexiste ; pour l’église on s’interroge !

Sylvain Mevrel, diacre

Un Commentaire

Ajouter un Commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *