Témoignages sur la prière

Témoignages sur la prière

Au cours des dimanches de carême, des paroissiens ont témoigné sur la prière. Nous les en remercions chaleureusement et espérons que cela vous aura aidé dans votre propre cheminement. Vous trouverez ci-après les textes ou les vidéos de leurs témoignages.

Vidéo du témoignage de Pierre GUILLET, président des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens : la prière au travail https://www.youtube.com/watch?v=4k26f84ASLA

Vidéo du témoignage de Pierre MELLOT, séminariste

https://www.youtube.com/live/lGLawbDh6ok?feature=shared&t=1773

 

**************************************************************************************************************************************************************** Nous sommes très différents et dans un couple, quand on est très différent la tentation c’est de prier chacun dans son coin.

Avec les difficultés de la vie, nous avons compris qu’en comptant sur nos propres forces, nous tombions dans une ornière où il était difficile de sortir.

Nous avons dû nous reconnaitre pauvres devant Dieu et pauvres devant notre conjoint.

Le Seigneur nous a montré que nous constituions une cordée et que la vie de prière de l’autre, même si elle prend des formes très différentes, pouvait nous éclairer et nous relever.

J’étais attirée par le silence et l’eucharistie, Antoine par la louange et le pèlerinage.

Aujourd’hui, dans notre couple, notre prière prend des formes multiples.

Nous savons que le Seigneur nous parle à travers les paroles que l’autre reçoit dans sa vie de prière et qu’il nous ouvre à l’inattendu de Dieu.

Nous avons accepté de partager notre vie de prière, parce qu’elle est porteuse de signification pour notre vie spirituelle à tous les deux.

Nous découvrons que nous appuyer l’un sur l’autre nous permet de progresser vers Dieu. 

Isabelle et Antoine RICHARD

******************************************************************************************************************************************************************** Comment ma prière nourrit ma vie et ma mission auprès des familles en deuil ? Comment dans ma mission j’aide les autres à prier ? Il y a de multiples façons de prier. Pour ma part j’aime la méthode de saint Ignace :           

Je fais silence. Je lis sa Parole, souvent l’évangile du jour. Je demande à l’Esprit Saint de m’aider à bien entendre ce qu’il veut me dire aujourd’hui. Je lui demande de le rencontrer. J’écoute ce qui se dit dans ce texte. Je me glisse dans la scène. Je laisse résonner en moi le mot, le geste ou la phrase qui me parle. Je me remplis de son amour.

Cette rencontre avec Jésus me donne envie de lui ressembler.                                               

D’avoir un grand cœur, large et généreux comme dit saint Ignace. L’amour que je reçois, j’ai envie de le donner.

Ma mission auprès des familles en deuil est un lieu privilégié pour cela.                       

Quand je rencontre ces familles, j’appelle l’Esprit Saint. Je sais aussi que je fais partie d’une équipe de frères et sœurs avec laquelle nous prions. Je ne suis pas seule. J’aimerais écouter, accompagner, consoler comme Jésus. Je lui demande de le reconnaitre dans ces personnes que je rencontre. Nous essayons avec la famille de voir des signes de la présence de Dieu dans cet homme ou cette femme décédée (même si ce n’est pas dit explicitement car beaucoup sont bien loin de la foi). Quel héritage leur laisse- t’elle ?  Cette relecture de vie aboutit très souvent à des mercis ou quelque fois à des pardons entre les membres de la famille et le défunt.        

En aidant les personnes à préparer la célébration, J’annonce notre foi en la résurrection. Je proclame que Jésus est mort et ressuscité pour cet homme, cette femme qui le rejoint aujourd’hui et pour nous tous.  Le choix des textes, l’explication des rites permettent une entrée dans la prière.   Le jour de la célébration, nous accueillons les personnes présentes et nous le faisons au nom de toute la communauté paroissiale. J’annonce à l’assemblée que nous tous, allons prier pour ce défunt à la messe dominicale et nous y sommes.

En conclusion, je peux dire que, paradoxalement, cette mission m’apporte de la joie. Dieu est vraiment présent dans les échanges profonds. Il me permet de percevoir une communion au-delà de la mort. Pour cela, le soir je dis merci au Seigneur. Je peux aussi lui demander pardon quand je n’ai pas eu un grand cœur large et généreux et s’il te plait donne-moi de bien vivre la journée de demain avec toi.                                                                                      Brigitte Thévenin, Pastorale des funérailles

*************************************************************************************************************************************************************** Je suis heureuse de vous dire quelques mots sur la prière parce qu’il me semble que c’est par la prière que j’ai réussi à établir une relation vivante avec Dieu, une relation à deux, une relation d’amitié, de confiance.

J’ai été longtemps loin de l’église et puis un jour, de manière complètement inattendue, j’ai reçu la grâce de la conversion, j’ai fait l’expérience bouleversante de l’Amour de Dieu lors d’un séjour à Cotignac. Ma foi a cependant eu du mal à s’ancrer ; j’entendais toujours le même refrain : prenez un temps de prière dans la journée, même très court mais régulier. Je n’y arrivais pas, je lâchais sans arrêt. C’est de longues années plus tard, quand ma volonté est devenue plus forte, la certitude aussi que j’en avais besoin pour avancer, que j’ai réussi à prendre ce temps plus régulièrement, même si j’ai des périodes où ma volonté faiblit.

Prendre un temps avec lui, c’est pour moi d’abord répondre à son appel, il se tient à la porte et il attend que je vienne le voir. Lui le si grand, qui m’a créé, qui a donné sa vie pour moi et moi la si petite, il se tient à ma disposition, c’est le monde à l’envers ; c’est la liberté qu’il nous a laissée et j’ai déjà cet élan d’amour vers lui pour cela. Je me connecte donc à ma source.

J’ai un coin prière avec notamment cette représentation du Christ qui me parle beaucoup et qui m’appelle : je la regarde et elle me dit : “viens à moi, viens si tu veux te blottir contre moi. Je t’attends”. Ce sont des bras qui se tendent vers moi, une invitation si douce à venir à lui, à lui parler, à l’aimer, à me reposer en Lui. Il y a son cœur qui est au centre, son cœur d’amour qui bat pour moi, qui bat pour chacun de nous, qui se donne.  Cette représentation du Christ incarné me le rend très présent.

Lire l’Évangile, écouter un commentaire, me laisser toucher par une parole, c’est chercher comment Dieu, vivant, me parle aujourd’hui et peut donner telle ou telle une orientation à ma journée ou plus largement m’éclairer sur certains choix, engagements.

Ces lectures m’aident aussi en fait à me connaitre : lorsque je me mets à la place de Bartimée, de la Samaritaine, du fils prodigue, de la foule, cela m’invite à une belle introspection.

C’est un temps pour remettre dans les mains du Seigneur des tas de choses, des personnes, tout ce que je voudrais faire et ne fais pas, tout en gardant l’espérance qu’avec son secours, demain je pourrai y arriver et j’ai de plus en plus confiance en lui. 

C’est un temps pour remercier, rendre grâce.

Toute la journée nous vivons sous le regard des autres. Dans la prière je ne suis que sous son regard, son regard aimant, tendre, miséricordieux, ce temps m’apporte ainsi une grande paix car j’y suis libre et ajustée à moi-même. 

Lors du pèlerinage des femmes à Montligeon  qui s’organise chaque année, nous avons pu vivre des temps de prière en groupe intenses, portés par cette grande liberté que nous trouvons lorsque nous nous mettons sous le regard de Dieu. 

C’est aussi une grande joie pour moi de faire partie de l’équipe de prière des frères, qui est proposée à l’issue de la messe de 18h le dimanche : à cette occasion nous accueillons toute personne qui se présente et souhaite que l’on prie pour elle, avec elle. N’hésitez pas à venir d’ailleurs ! 

Virginie Augustin

************************************************************************************************************************************************************** La prière dans ma vie, dans ma mission au catéchuménat

 Merci Antoine, pour ta confiance, en m’invitant à faire ce témoignage au micro, devant l’assemblée, dans un exercice qui ne m’est pas familier !

Merci Patrick, d’accepter de m’accompagner à l’orgue, avec un morceau choisi pour l’occasion, tiré d’un psaume adressé à Dieu : “You raise me up”, i.e. “Tu me relèves.

Laissez moi vous faire une confidence : je suis une insomniaque du matin, hélas. Hélas… quoique

Dans le silence du jour naissant, j’ai compris depuis longtemps que c’était le moment ou jamais pour me tourner vers Celui qui m’a donné la vie et qui, patiemment, se tient à ma porte. La “grande” Thérèse, dont on connait le tempérament de feu, le tempérament volontaire, la “grande Thérèse”, donc, s’adressait à ses novices qui peinaient à la suivre en leur répétant souvent “ça se décide”. Mais quoi ? qu’est-ce qui se décide, dans notre monde ou on passe notre temps à accélérer, faire toujours +++++, quitte à faire semblant d’être au TOP, mais  au risque de passer à côté de l’essentiel. OUI, Sainte Thérèse d’Avila avait bien raison, prendre du temps pour s’ouvrir peu à peu à la présence du Dieu vivant en soi,  “ça se décide” !

Que Lui dire alors ?

Mon seul désir est de demeurer là où Tu es, car là est la paix !

“Les yeux fixés sur Jésus” comme dit notre pape François, en me tournant vers sa croix , en la contemplant, je dis MERCI au Seigneur, qui nous a sauvés une fois pour toutes, définitivement. Dans la très belle Prière eucharistique  pour la réconciliation, nous entendons : “avant que ses bras étendus ne dessinent entre ciel et terre le signe indélébile de Ton ALLIANCE…” des termes  magnifiques pour exprimer cette alliance entre Dieu et les hommes, cette alliance qui nous sauve encore et encore, et cette alliance entre les hommes pour laquelle la prière est essentielle.

Démarrer alors la prière, c’est pour moi ouvrir l’Evangile du jour et y chercher 2 choses :

quelle est la Bonne Nouvelle du jour ?

Comment je vais la partager ?

Laisser le Seigneur prier en moi, c’est pouvoir Lui dire : Seigneur, Tu as un message pour moi dans cette Parole aujourd’hui alors, qu’est-ce que tu attends de moi, en retour ? c’est difficile, mais sans Lui, je ne peux rien faire (c’est Lui même qui le dit !) et j’en suis sûre, cette Parole va me relever !

Dans ma mission, ma prière s’élargit : j’aime partager telle phrase d’évangile, tel psaume, tel chant qui me touche et qui, avec la grâce de Dieu, peut également toucher les membres de notre groupe, qu’ils soient déjà avancés sur le chemin des sacrements ou qu’ils soient au tout début de leur cheminement.

Lorsqu’un chercheur de Dieu frappe à la porte de la paroisse pour se renseigner sur les sacrements : son accueil, sans condition, est fondamental. L’épisode de Jésus et la Samaritaine ou celui de Jésus et le jeune homme riche sont un bel enseignement qui ne laisse pas la place au jugement. Pour cela, avoir prié l’Esprit Saint auparavant,  puis laisser le Seigneur parler en nous pour avoir une écoute bienveillante, c’est la priorité ! Le climat de confiance s’instaure peu à peu et l’intégration dans notre équipe se fait, il me semble d’une manière ajustée, car nous sommes tous désireux de grandir dans la foi , où que nous en soyons. Les relations que nous tissons pendant quelques mois sont des relations très fortes qui ne sont pas le fruit du hasard mais le fruit  du travail de l’Esprit Saint qui est au cœur de nos rencontres.

J’aime prier la “petite Thérèse”, la Normande,  qui nous apprend “la petite voie”, celle de l’humilité : celle qui m’a fait comprendre que vous, les catéchumènes, vous les confirmands vous êtes des lumières sur nos routes, vous nous aidez à sortir de notre zone de confort en  sollicitant notre accompagnement, notre parrainage. Nous avons chacun notre chemin de vie avec le Christ mais nous avons besoin les uns des autres pour aller à la LUMIERE, celle qui ne s’éteint pas, celle du matin de Pâques où le Christ nous entraîne dans une vie renouvelée. Avec Thérèse, prions pour dire le jour venu “j’entre dans la vie” !

Alors merci Adeline, Aïda, Alexis, Anissa, Emilie, Mathieu, Soninka, et Léa, qui êtes tout près de votre baptême, merci aux Confirmands qui découvrez la place grandissante de l’Esprit Saint dans vos vies, merci à Marc, très handicapé, très isolé, baptisé par le Père Antoine il y a quelques mois, merci à Liès rencontré lors du parcours Alpha, jeune en recherche active : vous êtes les témoins du Christ qui appelle sans cesse tous les hommes ouverts à son amour et avec Lui, vous nous relevez !

Corinne du RUSQUEC, responsable catéchuménat

***************************************************************************************************************************************************************** A l’origine, la prière est pour moi source de découragement (pas souvent exaucées…) et impuissance (le monde et les mystères sont toujours aussi difficiles).

Concentrons nous sur les mystères : il y en a beaucoup dans notre religion, le mal (un des plus difficiles), la Sainte Trinité, la mort du Christ, la Foi (Proclamons le mystère de la Foi) et d’autres.

Or un mystère n’est pas ce qui est incompréhensible contrairement à ce que croient beaucoup mais ce qu’on n’a jamais fini de comprendre (en cherchant il faut une vie entière pour comprendre et nous n’aurons la pleine compréhension que dans l’au-delà).

Exemple de Benoît XVI dont la foi grandissait encore avant sa mort alors qu’un tel monument de savoir et de foi aurait pu donner l’illusion d’avoir fait le tour de la question.

A chaque prière de demande, de remerciement de louange, nous recevons toujours une fine couche de compréhension des mystères.

Cela rend ma prière plus apaisée, féconde et désirable.

Éric ASSELOT

************************************************************************************************************************************************************************************************ Bonjour à tous,

Le père Antoine m’a demandé de témoigner sur la manière dont la prière anime ma vie, et pourquoi elle est devenue vitale :

La première vraie rencontre avec le Seigneur, c’était à Lourdes, j’avais 15 ans. J’étais avec un groupe de jeunes, et un prêtre nous parlait de Jésus réellement présent dans l’Eucharistie.

Et là, j’ai senti un amour immense me saisir, j’étais comme envahie par un amour infini.

Cela a bouleversé ma vie et je n’ai jamais oublié cet instant qui a été le moment fondateur, celui ou je me suis sentie aimée de manière surnaturelle, où j’ai fait l’expérience de l’amour du seigneur.  

Mais concernant la prière, le vrai tournant dans notre vie de famille a eu lieu il y a 6 ans.

Et là aussi, dans un lieu d’apparition de Marie, à Notre-Dame du Laus, près de Gap, un lieu perdu dans les montagnes de Haute Provence.

Nous partons en famille à une session qui s’appelle le festival marial. Là, nous rencontrons un prêtre, très âgé, et sa rencontre va changer notre vie. C’était un homme totalement habité par Dieu. Quand il nous regardait, on avait l’impression que c’était le Seigneur qui nous transperçait le cœur, c’était un regard d’amour infini.  

Et ce prêtre nous parle de la prière, comme elle est vitale pour notre survie. Il nous a appris à cultiver notre vie intérieure afin d’atteindre une fécondité, un épanouissement de tout notre être. Il nous encourage à prier tous les jours le chapelet, à lire la Parole de Dieu, et adorer le Seigneur présent dans l’Eucharistie. Les 3 piliers chapelet – adoration et lecture de la parole, tous les jours ; sans cela nous ne pouvons pas tenir.

Il nous dit qu’il faut y croire, avoir du courage et de la patience.

Tout cela nous parait vertigineux, on a du mal à imaginer ces engagements si prenants, mais de manière assez naturelle, cela s’est installé tout seul.

J’étais comme attirée par la prière, le chapelet, l’envie de consacrer du temps au Seigneur, être juste avec lui, dans le silence de mon cœur, ou en lisant la Parole de Dieu. Et petit à petit, mon temps de prière est passé de 10 minutes à 30 minutes et parfois 1 heure, et cela assez naturellement. Puis, petit à petit, c’est mon mari qui s’y est mis, et puis nos enfants, chacun à sa manière, un temps de silence, lecture de la parole, le matin avant de partir à l’école.

De là, est née notre Étoile, un petit groupe de familles que nous avons rencontré à Notre-Dame du Laus avec qui nous disons le chapelet depuis 6 ans tous les mois avec les enfants.

Nos ainés avaient 12 ans à l’époque, ils ont aujourd’hui 18 ans, les familles se sont agrandies, nous sommes une cinquantaine aujourd’hui, et partageons une vie fraternelle qui nous pousse à être missionnaire.

Notre vie de prière a aussi eu pour conséquence de nous mettre au service de l’Église individuellement ou en famille, au service de la paroisse ou du festival marial que nous organisons avec notre Étoile tous les étés.

Pour terminer, la prière est devenue vitale pour notre famille, et c’est précisément ce rendez-vous quotidien qui a changé nos vies car la prière est devenue vivante. La prière, c’est d’abord se laisser profondément aimer par Celui qui nous connait mieux que nous même.

Nous voyons l’action de Dieu dans notre vie de famille, car le Seigneur nous mène, il ne nous lâche pas. Mais nous non plus, nous ne le lâchons pas et c’est en lui faisant de la place tous les jours que nous pouvons ressentir son action concrète dans nos vies.

Et cela n’empêche pas les épreuves de la vie,

C’est précisément dans les tempêtes que le Seigneur tient la barre, et je sais que tout ça a un sens même si nous ne comprenons pas toujours ; et malgré les épreuves, j’ai comme une joie profonde qui vient du Seigneur, une vraie joie, celle dont parle Saint Jean : cette joie que personne ne nous enlèvera.

Ayana Grünthaler

***************************************************************************************************************************************************************** Ma manière de prier préférée et celle que j’utilise presque tous les jours est le chapelet. J’ai un chapelet dans ma poche pour m’aider et un dizainier au doigt, pour avoir toujours ce rappel à portée de main. J’aime cette prière d’abord parce qu’elle est très simple. Je peux la dire en marchant, en étant dans une église, allongée dans mon lit ou dans le métro. Elle est à ma portée que je sois en pleine forme ou très fatiguée, quel que soit le temps que j’ai devant moi. Avec le chapelet, je me sens à la hauteur pour prier ! J’aime aussi le chapelet car il me permet de contempler la vie de Jésus à travers chaque mystère et grâce à ce que l’on appelle les « fruits de ce mystère ». En effet, quand on prie une dizaine de Je vous salue Marie, on médite en même temps un moment de la vie de Jésus auquel est associé une vertu particulière vers laquelle nous devons tendre. Par exemple quand on contemple le Mystère de la Visitation nous contemplons la Charité fraternelle. Alors, en priant, j’imagine la jeune Vierge Marie qui vient d’accepter d’accueillir en son sein le Sauveur, qui est enceinte, certainement un peu sous le choc de cette grâce inouïe, qui apprend que sa vieille cousine est aussi enceinte, et qui part seule sur les chemins de Galilée pour aller l’aider. Quelle charité ! Elle accueille les événements imprévus et n’oublie pas pourtant d’être à l’écoute de l’autre qui a besoin d’elle. Alors je regarde comment dans ma vie, aujourd’hui, cet épisode de la vie de Marie me parle, de manière très simple. A chaque fois, je contemple ce mystère de manière différente. Et il y a 20 mystères dans un rosaire, de quoi nourrir toute une vie de prière !! Cette prière me rend Jésus très présent dans ma vie quotidienne. C’est un peu comme si je le regardais vivre devant moi. Prier le chapelet me permet donc de m’adresser à Jésus par Marie en contemplant la manière dont Il a vécu et la façon dont Marie a accueilli tous ces événements. Je suis un peu à leur école. Et cela me permet de m’adresser à Jésus de façon plus directe puisque je Le regarde vivre devant moi et donc de m’appuyer sur Lui comme sur un Roc. C’est ce que je voudrai pouvoir transmettre aux enfants que nous préparons à la Première communion. Jésus est une personne, c’est un Ami, moi Anne, Il a changé ma vie et Il veut vraiment créer cette relation d’amour avec toi en particulier.

Anne Lhuillier

******************************************************************************************************************************************************************** Pour moi, la prière c’est à la fois un élan du cœur vers Dieu, une expérience spirituelle. un cœur à cœur entre le Seigneur et moi.

Comment je prie ?

En dehors des chants de louange, la lecture des psaumes et la prière à Marie avec notamment le Chapelet, il y a des moments privilégiés de prière que j’aime aussi beaucoup pour être uni au Seigneur.

Je vais vous partager :

1/ Tout d’abord, Comment je prie le matin, pendant la journée et au cours de la messe 

2/ Ensuite, Ce que m’apporte la prière dans ma vie et pour ma mission.

 

1/Comment je prie le matin ?

Dans un coin prière, quand je me lève, je commence par un signe de croix et un moment de silence même court pour me mettre en présence de Dieu, dans l’instant présent. Puis je fais une prière à St Joseph. Je prononce aussi ces paroles : Loué sois-tu ô mon Dieu, pour le cadeau de la Vie. J’aime bien dire aussi une Prière d’offrande de ma journée, inspirée de la Prière de Ste Thérèse de l’Enfant Jésus,

Je prie ensuite avec Parole et prière (petite revue mensuelle)

Viens Esprit Saint, soutiens-moi de ton souffle, rends moi disponible à ton action et attentif à ta Parole.

La Parole de Dieu est la nourriture de ma vie spirituelle pour la journée : elle s’adresse à moi personnellement.

2/Comment je prie pendant la journée ?

Prière Avant chaque étape de la journée

Viens Esprit Saint, viens me visiter, reste avec moi

Pendant la journée, je prie aussi avec des invocations courtes : ces petites prières sont comme des flèches d’amour lancées dans le cœur de Dieu. Voici quelques exemples : Une prière de louange : « Que le Nom du Seigneur soit béni !

Avant une réunion ou une rencontre difficile : « Dieu, viens à mon aide ! Jésus j’ai confiance en toi ! Jésus fils de David, prends pitié de moi, pécheur. Que ta volonté soit faite !

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avez recours à vous.

Viens Esprit Saint et envoie du haut du ciel un rayon de ta clarté.

Toutes ces prières sont comme des traits lancés vers le Ciel.

C’est pour moi une façon de vivre en présence de Dieu dans ma journée.

Ce sont aussi pour moi des armes qui me permettent d’appeler à l’aide lors d’une tentation.

Que m’apporte la prière chaque jour ?

Je me rends compte en fin de journée, que ma prière du matin et la prière à l’Esprit Saint m’ont donné la force pour affronter les difficultés et que la journée a été plus douce que prévu.

Et plus j’ai prié le matin et pendant la journée, et plus la journée se déroule paisiblement.

3/Comment je prie à la messe ?

Pour moi, la Messe est la prière par excellence, un moment privilégié pour la prière.

A la messe, je viens prier et me reposer en Jésus.

Pour moi, le repos vient surtout de l’écoute de sa Parole et du partage de son Corps.

Je suis là pour me laisser faire, me laisser aimer.

C’est pourquoi je participe à la messe autant que je peux en semaine (avec le télétravail ça aide). Cela n’est pas une obligation, c’est pour moi une réponse à un appel, une nécessité, un cœur à cœur, un besoin de recevoir l’amour de Dieu et sa force. Sans lui, je ne peux rien. Avec Lui, je peux partager cet amour.

Bienheureux Carlo Acutis, surnommé aussi le geek de Jésus, un jeune italien mort à 15 ans et béatifié récemment : « l’Eucharistie est mon autoroute vers le Ciel ».

La Prière pendant la messe prend tout son sens, c’est pour moi comme un dialogue d’amour avec le Seigneur que je vis intensément à chaque moment de la messe.

À l’offertoire

C’est le moment où je me livre au Seigneur. Je t’offre Seigneur mon corps, mon cœur, mon âme, mon esprit.

Je viens t’offrir ma vie, mon couple, ma famille, mes faiblesses, mes pauvretés, mes joies, mes peurs, ma misère, mon tempérament. Je viens lui demander l’Esprit Saint, le don de force, pour qu’Il me transforme, pour qu’il me donne par-dessus tout me donne un cœur aimant, pour faire sa Volonté.

Au moment de la Consécration, Je prie avec mon corps : j’ai besoin de m’agenouiller car je crois que le Christ est réellement présent je veux lui rendre hommage parce qu’Il est Dieu et qu’Il veut me donner sa Vie.

Lors de l’élévation du Corps et du Sang du Christ,

Je dis plusieurs prières en mon cœur, par exemple : « Mon Seigneur et mon Dieu. Je crois que tu es présent. Je t’adore. J’espère que tu vas venir en mon cœur ».

 Avant de communier : par exemple

Que mon cœur soit semblable à ton cœur. Fais-moi brûler de charité.

« Fais Seigneur que je diminue et que tu grandisses en moi. »

¨Par tes blessures, guéris-moi, que mes blessures soient glorieuses.

Fais de moi un Saint (comme avait recommandé de dire la maman de Sœur Lucie de Fatima), avec ma misère et mon humanité.

Cœur sacré de Jésus, que ton règne vienne, par le Cœur immaculé de Marie.

Cœur sacré de Jésus, brûlant d’amour pour moi, embrase mon cœur d’amour pour Toi.

Après la communion

Après un Silence :

Seigneur, je crois que tu es présent, je t’adore. Je te rends grâce d’être venu en moi et pour ce que tu veux faire en moi à travers cette communion

Que m’apporte la prière dans ma vie ?

La prière me libère, me fortifie, ça me rend heureux, ça me comble surtout après le Sacrement de l’Eucharistie

Je peux témoigner qu’après chaque Eucharistie, je suis ressourcé, je reçois la paix, une certaine joie intérieure et la force de Jésus, la force d’avancer et de repartir.

Que m’apporte la prière dans ma mission ?

La force, la paix et la joie reçues dans la prière et les Sacrements, je m’efforce de les mettre au service d’une mission que nous avons reçue avec Laetitia mon épouse : une mission d’animation spirituelle au sein de la Troupe de Yeshoua, qui est un spectacle d’évangélisation.

Pas de spectacle sans prière.

Avec toute une équipe spi, avant chaque répétition, chaque réunion, chaque représentation, il y a un temps de prière.

Ce temps de prière se déroule selon le rituel suivant : un chant de louange ou à l’Esprit Saint, puis la lecture de l’évangile, un court commentaire puis chacun peut partager des intentions de prière et on finit par un Notre Père ou Je vous salue Marie.

Je m’efforce de préparer ce temps de prière à partir de la parole de Dieu, en priant avec le cœur et avec des paroles simples.

Emmanuel Sander