Allez, dans la paix du Christ
Une nouvelle année liturgique commence en ce premier dimanche de l’Avent. Nous inaugurons un nouveau cycle d’un an qui va nous aider à progresser à la suite de Jésus et constituer une opportunité nouvelle pour nous convertir.
Le 28 novembre, la nouvelle traduction du Missel Romain sera en usage depuis un an, et nous commençons à nous laisser apprivoiser par les nouveaux mots et nouvelles phrases (pas toujours commodes : … « consubstantiel » … « Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église » …) prononcées par le célébrant et l’assemblée, peuple de Dieu rassemblé.
Pour l’instant, nous avons peu utilisé et entendu les trois nouvelles formules désormais proposées pour l’envoi :
Allez porter l’Évangile du Seigneur.
Allez en paix.
Allez en paix, glorifiez le Seigneur par votre vie.
Que nous disent-elles de plus ou d’autre que « Allez, dans la paix du Christ. » ?
La messe s’achève et chacun s’apprête à rentrer chez lui pour préparer le repas dominical, organiser une sortie en famille, aller rendre visite à des amis ou à un parent âgé, ou simplement profiter du dimanche pour se reposer…
Ces formules, à quoi nous invitent-elles ?
Ayant communié au Pain de vie, nous voilà chacun envoyé « porter l’Évangile du Seigneur », la Parole vivante ! Nous voilà envoyés pour « glorifier le Seigneur par notre vie » !
Ce que nous venons de vivre, ce don gratuit de l’Eucharistie, présence vivante du Christ ne peut être conservé, caché, comme un secret pour ma vie spirituelle, aussi dense et belle soit elle.
Ce que nous venons de vivre, ce don gratuit de l’Eucharistie, présence vivante du Christ est envoi en mission : mission pour l’annonce de la Parole reçue, mission dans le quotidien de ma vie, de toutes les façons possibles… dans le témoignage (pas toujours simple) hors les murs, mais aussi dans le soin porté aux autres : les pauvres, les étrangers (même sans papiers), les malades, les personnes âgées, les collègues, les membres de ma famille.
Accepter la mission, c’est se rendre compte que j’ai du prix aux yeux de Dieu puisqu’Il me confie cette tâche ; c’est se rendre compte que tout homme aussi a ce même prix aux yeux de Dieu, puisqu’Il m’envoie vers lui, qu’il soit blessé par la vie, qu’il partage ma foi ou non, voire qu’il soit vraiment « dérangeant » pour moi…
Ce que j’ai reçu dépasse ces considérations. Ce pain reçu me rend vivant et humble et m’envoie. Il m’envoie porter la Parole et la Paix, prendre soin de la Création confiée, chercher une vie digne qui glorifiera le Seigneur…
Soyons audacieux et faisons confiance, Il est avec nous.
Sylvain Mevrel, Dominique Jardon – diacres permanents
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