Edito de Philippe, chevalier de Colomb, dans la feuille hebdomadaire Notre Assemblée de la paroisse Saint-Louis de Garches, du 26 juin 2022.
Je connais des paroisses -pas la nôtre bien sûr- où les paroissiens dès la fin de la messe, à peine la bénédiction du curé reçue, foncent à la boulangerie acheter leur baguette du dimanche ou sortir le rôti du four car « une fois de plus…il sera trop cuit ! ». Quelle importance ?
Passer à côté du temps du parvis !
« Allez dans la paix du Christ ! » nous envoie le prêtre ou le diacre.
Cette paix échangée quelques minutes plus tôt puis reçue avec le corps même de notre Seigneur dans son Eucharistie. Mais cette paix est-elle donnée pour nous seuls. Jésus s’est-il offert en sacrifice pour notre seule petite personne ?
En abandonnant ce temps de partage -je voudrai même proposer : ce temps de communion fraternelle- c’est la troisième mi-temps -la meilleure disent les sportifs !- que nous perdons. Si nous avons la conviction d’avoir reçu Jésus vivant en notre cœur, nous ne pouvons rester indifférent à nos frères et sœurs qui sortent avec nous du Festin des Noces.
Alors je vous propose, comme un temps totalement intégré à notre cérémonie, de célébrer le temps du parvis.
C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres qu’ils reconnaîtront que vous êtes mes disciples
Jean 13,35
Que notre amour fraternel ne se limite pas à nos célébrations -aussi belles soient-elles- mais qu’il déborde de nos églises sur les parvis, puis dans nos familles, nos lieux de travail ou de loisir et partant dans le monde entier. C’est là ce que nous croyons, c’est pour cela que Jésus a donné sa vie et nous a envoyé son Esprit.
Alors à la sortie de la messe, sur le parvis de la place Saint Louis de Garches, échangeons fraternellement et pas simplement avec nos petits groupes d’amis, mais aussi avec ceux qui nous semblent seuls ou un peu à l’écart. Quelle plus belle évangélisation pouvons-nous offrir à ceux qui assistent par hasard à la sortie d’une messe, qu’un peuple uni, heureux d’avoir partagé ensemble le Pain de Vie, plein de joie, de paix, de bienveillance et d’Espérance ? Ces attitudes trop rares dans notre société contemporaine vont devenir les nôtres !
Philippe, Chevalier de Colomb
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